2020. La fin d’une carrière et le début d’une nouvelle aventure ?
En février 2020, je m’envolais vers Malaga pour y passer 48 heures. Je me souviens être atterrie en Espagne et m’être dit que le décalage horaire commençait sérieusement à m’embêter. Mon lever à l’hôtel avait été pénible. Si j’avais su que c’était ma dernière escale…
Heureusement, j’avais fini par m’obliger à sortir du lit afin de déambuler dans l’une de mes villes préférées. J’ai marché sur la colline du Gibralfaro comme je n’avais jamais fait auparavant. J’ai rejoint la plage. J’ai visité mes boutiques préférées. J’ai senti les odeurs typiques de fritures dans les ruelles étroites de la ville. Oh qu’elles puissent me manquer!
Malaga |
MARS
En mars, j’ai été invitée à la radio avec Patrick Lagacé. J’étais fébrile à l’idée de le rencontrer et de jaser de mon métier. Il m’a demandé de m’exprimer au sujet du coronavirus qui commençait à faire jaser.
Avec mon livre & Patrick Lagacé au 98.5 FM |
Les gens voyageaient toujours. La peur n’était pas encore installée. Cette entrevue n’a jamais été diffusée, car du jour au lendemain tout a changé. Et vous savez la suite…
Mon dernier vol fut le 12 mars 2020. Un aller-retour à Punta Cana. Ma journée de 14h avait encore passé tellement vite! Pour moi, être agente de bord était un métier, mais aussi une partie de plaisir. (Même si mes romans vous racontent les pires histoires, je les adorais aussi ces aventures!)
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
Quand j’ai vu que les frontières allaient fermer, j’ai sauté dans un avion en direction de Puerto Plata. Je m’y étais installée entre mes vols. Pour moi, ce n’était pas une question. Mon chez-moi était ici à Cabarete. Je ne suis pas encore revenue au Canada depuis. (Lisez mon aventure dans l’article : Vivre dans les Caraïbes en temps de pandémie)
J’ai passé l’année à essayer de ne pas penser au futur de ma carrière dans l’aviation. Mais il faut se rendre à l’évidence. C’est peut-être la fin.
Mon amie Jolyane est venue me visiter avec sa famille dernièrement. Comme des centaines de mes collègues l’ont aussi fait, je lui ai remis ma carte de sécurité aérienne pour qu’elle la remette à la compagnie. Cette carte dont je ne me suis jamais départie depuis 13 ans. Ça m’a fait mal au cœur.
ET LE POSITIF DANS TOUT ÇA?
Car il y en a du positif.
Vivre en République Dominicaine pendant cette crise a été une bénédiction.
J’ai pu m’adapter davantage et voir comment m’intégrer ici de façon à y gagner ma vie à long terme.
J’ai appris à me réinventer comme la plupart de mes collègues de l’aviation en mise à pied. (Lisez leurs PORTRAITS ici)
Comme j’avais ma boutique en ligne au Québec, j’ai offert à mes clients de nouveaux produits pour les satisfaire tel que des T-SHIRTS BORN TO FLY qui ont récolté un vrai succès pour mon plus grand plaisir! Pour cela, je vous remercie.
Ici en République, j’ai commencé à participer à des marchés locaux avec ma boutique #FLYWITHME. J’ai appris à faire du macramé.
J’ai visité des coins du pays que je ne connaissais pas.
Somme toute, je pense avoir bien surfé la vague du changement…
Je dis souvent que la vie est comme un vol à 36 000 pieds dans les airs. Rien n’est impossible. Tout peut arriver.
2020 nous l’aura prouvé. Mais n’oubliez pas aussi qu’on a tous le choix de sauter dans cet avion afin que l’aventure commence. (au sens figuré)