Journal intime en République – Mes nuits ne seront jamais plus les mêmes.

Ce matin, je me suis faite réveillée par une merveilleuse nouvelle.

« Tsé hier quand tu t’es réveillée dans le lit en pensant que tu avais senti quelque chose marcher dans ton dos et bien c’était… »

Je m’assois d’un bond dans le lit pour entendre, Victor, mon copain, m’annoncer la suite. Juste l’idée de penser que je n’avais pas rêvé me donne des frissons.     

 

Mon lit

 

En pleine nuit, couchée sur le côté, j’ai senti mes cheveux se faire remuer et d’un coup quelque chose derrière moi en train de marcher sur ma peau pour se sauver. Juste assez de mouvements pour me réveiller, mais pas suffisamment pour être convaincue d’une réelle bestiole dans le lit.

Je me suis levée d’un bond pour regarder sous les draps en réveillant au même moment Victor qui dormait paisiblement à mes côtés.

« Qu’est-ce qui se passe ? » me demande-t-il préoccupé.

 

 

 

 

« J’ai senti une chose dans mes cheveux. C’est peut-être une araignée ? », lui demandai-je, en continuant de chercher sous l’oreiller.

Je ne trouve rien. Je me lève donc pour aller aux toilettes.

Je reviens en rencontrant Victor bien réveillé en train de remuer les draps à son tour et se recoucher.

« C’était probablement l’une de tes couettes de cheveux qui est tombée sur le côté et t’a donné la sensation qu’il y avait quelque chose derrière. »

« Tu penses ? »

« Oui, j’ai vérifié dans le lit et il n’y a rien. J’ai regardé partout. »

« Tu penses ? J’ai vraiment senti quelque chose », insistai-je.

« Rendors-toi. Il n’y avait rien. J’ai bien vérifié, je te dis, » me confirme-t-il à nouveau pour me rassurer.

Je me suis rendormie. L’idée qu’une bestiole s’était infiltrée dans le lit s’est envolée avec mon sommeil. J’ai dormi comme un bébé. Paisiblement. Jusqu’à aujourd’hui.

Car les prochaines nuits ne seront plus jamais les mêmes. Jamais!

 

 

Plage à Las Galeras

Il n’y avait pas d’araignée.

Le guerrier qui dormait à mes côtés a plutôt neutralisé à mon insu une grosse coquerelle!

Une grosse coquerelle. Pas une petite. La reine de la tribu !

Pendant que j’étais en train de faire pipi, Victor l’a surprise à tenter de se cacher. Prise de peur, la coquerelle s’est envolée. (Eh oui, ça vole ces maudites bêtes-là !)

D’un coup de main, il l’a frappé comme on frappe une balle de baseball. Mais, on ne tue pas une coquerelle d’un coup de main. Même si cette main est celle Thor.

Elles sont faites fortes ces vermines. Elles ont survécu le météorite qui a fait disparaître les dinosaures de la planète !

Abasourdie sur le plancher, la coquerelle n’allait pas jeter l’éponge si facilement et Victor le savait. Il fallait la neutraliser pour de bon. Il s’est donc jeté sur elle et l’a écrasé d’un coup de chaussure. BAG ! FINITO ! Tout ça, le temps de faire mon pipi et de me recoucher comme si de rien n’était!

Une de moins sur la planète.

Je peux vous dire qu’elle ne sera pas regrettée.

 

 

Mon skooter à Cabarete 

Sauf que là mon sommeil est brimé. Moi qui pensais qu’une coquerelle aimait seulement se promener dans la cuisine.

Mon joli appartement est toujours propre. Je nettoie constamment. Je mets du produit pour les repousser partout.

Ce matin, je vais mettre double dose. Elles ne passeront pas le coin de la porte !

Vivre dans le Sud a ses avantages. Mais aussi ses inconvénients. Les coquerelles en font partie. Jamais je ne m’habituerai. Jamais!

Sur ce, je vous laisse. Je dois aller acheter un puissant insecticide à l’épicerie !

Bonne journée !

 

Écrit par Elizabeth Landry

Elizabeth Landry est agente de bord et une vraie passionnée des voyages et des sports nautiques. Elle partage son temps entre Cabarete en République Dominicaine, le Québec et les airs. Elle dirige le blogue L’Hôtesse de l’air depuis 2010 et a écrit trois romans à succès du même nom. Sa boutique en ligne vous fera voyager à travers le monde !