Je suis Yanou. Je pratique le lâcher-prise. Portrait d’une hôtesse de l’air yogi.
Cet article s’inscrit dans une série de PORTRAITS portant sur les membres d’équipage ayant été mis à pied à cause de la pandémie. |
Yanou est agente de bord depuis 2008. Depuis quelques années, elle partageait son temps entre Montréal, le Costa Rica et les airs. Portrait d’une hôtesse de l’air yogi qui pratique le lâcher-prise et qui nous invite à faire de même.
Comment es-tu devenue hôtesse de l’air?
J’ai toujours eu une grande passion pour le voyage même avant d’être agente de bord. À 19 ans, je suis partie avec une amie faire le tour de l’Amérique du Sud en sac à dos.
J’ai sûrement hérité ça de mes parents. Mon père me faisait parvenir des cartes postales du Costa Rica ou de Santorini en Grèce. Ma mère, pour sa part, m’apportait avec elle en voyage dès mon plus jeune âge.
Mais je crois que j’ai eu le déclic quand ma soeur et ma colocataire de l’époque sont devenues agentes de bord. Je les voyais revenir de leurs escales à travers le monde avec du vin et des fromages de Paris dans leurs valises. Elles rapportaient de l’huile d’olive d’Athènes ou des pâtes fraiches d’Italie et gardaient leurs teints bronzés à l’année!
C’était assez pour avoir envie de faire ce merveilleux métier même si ce n’est pas toujours beau et glamour, c’était définitivement un lifestyle qui me parlait.
Qu’aimais-tu le plus de ton métier?
Pour moi la flexibilité, la liberté, les escales à destinations, les avantages voyages (à ne pas dire en entrevue…) sont des gros bonus du métier.
Mais j’aimais beaucoup le service à bord avec les passagers et surtout le travail d’équipe avec mes collègues. J’ai développé de précieuses amitiés au fil des années.
Sur quelles destinations préférais-tu faire escale le plus et pourquoi?
Lisbonne pour la culture underground, les spectacles, le vinho verde, les vagues et les pastéis de nata (une dépendance bien assumée!)
Marseille pour les gens, les fruits de mer, le rosé, la pétanque et courir sur le bord de mer.
Barcelone pour l’art, le shopping, le cava à 2 euros, les tapas et le nightlife.
Rome pour m’empiffrer! Et oui, j’adore manger! Pizza, pâtes, les negronis faits à la perfection et bien sûr, l’architecture impressionnante de cette ville.
Il y en a tant d’autres, mais il faut que je m’arrête, car je deviens un peu nostalgique!
Avant la pandémie, tu étais au Costa Rica, raconte-nous ton voyage et ce qui t’a amené à y passer beaucoup de temps.
Je vais au Costa Rica chaque hiver depuis trois ou quatre ans. Une snowbird de 35 ans!
J’y enseigne le yoga, parfois dans des retraites de surf ou alors dans des petits studios locaux.
Surtout, je me repose de mon été en aviation qui est habituellement très occupé et chargé de décalage horaire accumulé.
J’aime le slow living, me réveiller au son des singes hurleurs, de faire du yoga, d’aller surfer. Je me sens en paix et à la maison.
La belle vie quoi!
Maintenant que tu as été mise à pied comme la plupart du personnel navigant, cela te force à te réinventer, comment comptes-tu y arriver?
Je sais que ce sont des moments très difficiles pour beaucoup d’entre nous.
Je me sens reconnaissante que le yoga fasse partie dans ma vie et de pouvoir en faire un métier, mais aussi il est un précieux outil dans les moments les plus stressants de ma vie.
Comme le voyage et le yoga sont mes deux passions, je me sentais privilégiée de pouvoir les combiner ensemble. J’avais trouvé un bel équilibre.
Pour ce qui est de la suite, personne ne peut répondre présentement à cette question, nous devons tous être patients et avoir un certain lâcher-prise face à la situation.
Je me dis que la seule chose que je peux contrôler est moi-même et comment je réagis face au changement.
J’essaye toujours de me rappeler que de résister au changement c’est résister à la vie.
Pour toi qu’est ce que la pandémie t’aura appris?
Cette pandémie me rappelle à quel point la vie est précieuse.
J’ai la chance d’être en santé, en sécurité, d’avoir un toit au-dessus de ma tête et de pouvoir bien vivre. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour tous.
Elle m’apprend que nous ne pouvons pas toujours avoir le contrôle et qu’il est important de faire confiance et d’apprendre à lâcher-prise.
J’essaie de planifier mes prochains pas vers l’avant de manières constructives et avec confiance.
Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?
Comme j’avais un métier que j’adorais, mon but est encore de construire une vie où je ne ressentirais pas le besoin de prendre des vacances de celle-ci.
Je me souhaite de garder la force de poursuivre mes rêves tout en inspirant les gens à en faire autant. 🙏
Suivez Yanou!
Pour de plus amples renseignements sur les cours de yoga que Yanou propose. Visitez sa page Instagram ici.
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