Compte-rendu des premiers vols
Je n’avais pas volé depuis un petit bout de temps…(4 mois au total, ce qui m’aura permis de rédiger mon premier roman qui sera publié chez Libre-Expression à l’automne!) Me voilà maintenant de retour dans les airs. Compte-rendu des premiers vols de janvier.
1- La clientèle
Qui dit janvier dit vols dans le Sud. J’apporte maintenant de joyeux vacanciers se faire dorer la couenne sur une plage idyllique. Les passagers sont donc, en quelque sorte, très différent de mon dernier vol vers Bordeaux. Je dirais que c’est un mélange entre Les Bougon, La Galère et Occupation Double. Un peu de tout, quoi! Ça donne un résultat très intéressant.
2. Les heures de vol
Plutôt que de partir en soirée pour voler toute la nuit vers l’Europe, nous opérons maintenant davantage des vols de jour. Bien sûr, les courriers dans les autres pays existent mais reste que la majorité des vols sont des aller-retour dans la même journée. Nous pouvons donc d’une certaine manière, nous créer une simili routine. Les départs se font donc très tôt le matin ou en après-midi pour revenir tard dans la nuit et avoir la possibilité de retrouver son entrée de garage bloquée par un tas de neige compactée (grrrr!)
Pour ces deux types de vols, il y a deux types d’expérience à bord.
A – Les vols de matin se résument à: lever à 3 am (hum, j’aime moins ça), passagers qui dorment à l’allée (ah, j’aime ça) et au retour, ils boivent moins, ayant pris leur baril d’alcool dans le resort.
B- Vols en après-midi: Un dodo récupérateur. À l’aller, les passagers sont prêts pour les vacances. On peut donc entendre régulièrement des :«Madame! J’peux-tu avoir une bière!» avant le décollage. On s’habitue et on répond: « Désolé, c’est impossible. Seulement après le décollage.» Et on se fait répondre: « Ah! Vous êtes ben pas de party!». Et on dit plus rien… Parce que ça ne sert à rien. Au retour, ils dorment (tant mieux!).
Dans les deux cas, les passagers applaudissent à l’atterrissage. YOUHOU!
3 – La charge de travail
Comme les vols sont maintenant plus courts pour se rendre à la destination, nous n’avons pas de temps pour relaxer. Le positif c’est que les vols passent très très vite. Le négatif c’est que, pour ma part, j’ai mal partout et la journée suivante, j’ai l’air d’une zombie. Mais de toute façon, même après un vol en Europe, je me sens autant zombie. Ça revient donc au même. Il faudrait juste que je m’y fasse.
4. Le melting pot des premiers jours
Voici ce qui me vient en tête en pensant à mes derniers vols
– Des peaux brûlées par le soleil
– Une dame frustrée car son autobus est parti le dernier de l’hôtel. «Ça sert à quoi de voyager avec vous si l’autobus part en dernier de l’hôtel? », m’a t-elle demandé. Je n’ai pas trop compris le rapport entre la compagnie aérienne et l’autobus. Personne n’a de contrôle là-dessus et puis, forcément, un des groupes arrivera en dernier. Avoir su, j’aurais fait une demande spéciale pour que l’autobus de Madame Unetelle parte en premier…
– Un passager dans la vingtaine avec sa blonde qui lisait un journal style Porno… avec des photos très explicites d’une femme aux gros seins. Désolé, dans un avion, ce n’est pas la place.
– Un passager qui s’est évanoui pour ensuite rester allongé le reste du vol devant la sortie d’urgence. Il s’en est sorti indemne.
-Une femme en pleurs car son mari n’a jamais voulu embarquer à bord de l’avion par angoisse de voler. La femme est partie seule pour leurs vacances. Le bagage du mari a été retiré de la soute et cela a créé un léger retard. C’est pardonné!
Et bien sûr, il y a tous les autres. La femme souriante qui m’a dit merci à chaque fois. La vieille dame qui a souligné son admiration pour notre courage de travailler dans un espace aussi restreint. Le couple à la rangée 44 qui était tellement poli que j’avais le goût de les gâter durant tout le vol. Le passager à 24 H qui était le seul qui était sensiblement « cute » dans l’avion.
Et puis, pour terminer, l’équipage qui sans leur bonne humeur et leurs sujets de conversations inépuisables, ont rendu mon retour au travail agréable. Merci!
Écrit par Elizabeth LandryElizabeth Landry est agente de bord et une vraie passionnée des voyages et des sports nautiques. Elle partage son temps entre Cabarete en République Dominicaine, le Québec et les airs. Elle dirige le blogue L’Hôtesse de l’air depuis 2010 et a écrit trois romans à succès du même nom. Sa boutique #FLYWITHME vous fera voyager à travers le monde !
|
Laissez un commentaire