La Colombie en sac à dos

Drapeau Colombien

 

Je suis un peu retardataire ces temps-ci, côté article. Avec les derniers évènements des derniers jours, j’ai éprouvé une pensée pour ce pays. Un pays que j’ai adoré, que j’avais redouté par peur de me faire attaquer ou kidnapper…Nos peurs voyagent souvent plus loin que nos rêves et font des dommages, souvent irréversibles. Heureusement que je ne les ai pas laissé gagnées. Oh! Que j’aurais manqué quelque chose. Et oui j’avais tort. La Colombie est mon nouveau coup de coeur. Visite en sac à dos.

J’avais oublié ce que signifiait les voyages en sac à dos. Je ne parle de transporter sur ses épaules son backpack entre deux hôtels chics. Je parle de la vraie aventure. Fini les hôtels quatre étoiles que j’ai l’habitude de fréquenter lors de mes escales en tant qu’hôtesse. Adieu aussi les deux étoiles. Ne considère pas plus le 1 étoile.

 
Hostel Zulu, playa blanca

Hostel Zulu, playa blanca

 

«Ayoye! C’est une blague ou quoi?», pensai-je en arrivant à Playa Blanca, situé à une heure de la ville de Carthagène. – «Quoi? C’est parfait ici», me dit Gen, collègue et amie. J’observe mes alentours. Le sable est blanc. L’océan est d’un bleu Bora Bora. Des cabañas aux toits de palmes bordent le front de mer. Mais il y a un hic. Il n’y a ni eau potable, ni électricité, ni douche ou toilette privée. Sacré Lonely Planet, il a omis d’inscrire Cabane rustique. Ne cherchez pas. C’est tout ce qu’il y a.

«Décide ça me dérange pas», répète Gen, la bohème, celle avec qui, il fait bon de voyager pour prendre la vie avec un grain de sel. Nous visitons cinq cabanes. Correction: J’EN visite cinq, la détresse dans les yeux en voyant l’état pitoyable de la toilette cachée derrière quelques planches de bois. J’avais perdu mon sens de l’aventure. J’ai essayé de me raisonner. «Voyons, ce n’est pas si pire que cela. Tu as fait bien pire! », me dis-je. Comme dormir au sol chez un inconnu pour épargner une nuit d’hôtel? Je tenais un couteau dans ma main par peur de me faire attaquer. Et j’en passe!

Ça doit être les trente ans qui m’ont sonnés. J’ai vu ça du bon côté, au moins, nous avions un lit privé. J’abaisse finalement mes standards de propreté. Résultat: la douche se prendra dans la mer. Les dents seront brossées avec l’eau contenue dans ma bouteille d’eau et le sommeil se fera au son des vagues déferlantes à proximité. Magique!

 
Minibus vers Santa Marta

Minibus vers Santa Marta

 

Le jour suivant, nous embarquons dans un bus pendant cinq heures vers Santa Marta. Le confort dans toute sa splendeur…Ironique mais nous avions les meilleurs sièges du bus. Quelle chance! Je commence tranquillement à reprendre mes esprits quand nous entrons dans le hostel pour passer la nuit.

«Il ne reste plus de chambre privée. Je n’ai que deux lits en dortoir mais dans des chambres différentes», nous annonce la réceptionniste du Brisa Loca. Je fulmine mais j’accepte. «Que je peux être princesse!», me sermonnai-je en déposant mon sac dans une chambre propre où un couple d’argentins m’accueillent gentiment et commence à me faire la conversation. Des gens sympathiques que j’ai rapidement le goût de faire connaissance. Finalement, mes souvenirs de dortoir refont surface. Une belle façon de rencontrer d’autres voyageurs. J’adore!

 
Costeno beach surf camp. Notre cabana

Costeno beach surf camp. Notre cabana

 

Au lendemain, c’est le Costeño Surf Camp qui nous attend. Vous avez vu le film THE BEACH? Sans Leonardo Dicaprio c’est un peu ce que nous avons vécu Gen et moi pendant 3 jours. Cabane plus que rustique à même le sable. Concept très relaxant côté bouffe. On sonne la cloche lorsque le repas est prêt. Une commune quoi! Sauf qu’on s’amuse le temps que le repas se prépare. Et la nuit venue, les chandelles s’allument, le feu aussi et on chante, on joue aux cartes, on revient aux sources. Intéressé? Vous devriez 🙂

Viva Colombia!

Adresses à retenir

Brisa Loca, Réservez c’est un hostel en demande. Un bar à l’intérieur. Café inclus le matin. Déjeuner disponible avant de partir en escapade. Un bijou. Réservation de préférence.

Costeño Surf Camp. À environ une 1h30 de Santa Marta. aux bordures du Parc National de Tayrona. Prendre un taxi pour vous y rendre. Pas cher et plus rapide que le bus. Chambre privé disponible. Hamacs ou cabañas. Réservation nécessaire.

Parc National Naturel de Tayrona. Un passage obligé si vous êtes dans le coin. Pas certain que je ferais la marche avec mon sac à dos pendant 3 heures pour me trouver un endroit où dormir. Je conseille encore le Costeño Surf Camp pour la nuit avec une excursion de jour dans le parc.

Les moins. 

Playa Blanca. située sur l’île de Baru, c’est un endroit où il n’y a que des cabañas très rustiques pour dormir. Vous y verrez beaucoup de backpackers mais soyez conscient que des rats peuplent le secteur. Vous ne les verrez peut-être pas mais ne laissez pas de nourriture près de votre lit. Je ne conseille pas cet endroit plus qu’une nuit ou deux. Douche dans la mer plus agréable qu’en arrière pays, avec de l’eau de je ne sais où… pas besoin de réservation pour les hôtels. Massage disponible pour pas cher à la plage. Un peu style arnaque mais bon d’essayer.

 

Écrit par Elizabeth Landry

Elizabeth Landry est agente de bord et une vraie passionnée des voyages et des sports nautiques. Elle partage son temps entre Cabarete en République Dominicaine, le Québec et les airs. Elle dirige le blogue L’Hôtesse de l’air depuis 2010 et a écrit trois romans à succès du même nom. Sa boutique #FLYWITHME vous fera voyager à travers le monde !

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