Ils sont pilotes d’Airbus. Ensemble, ils ont créé Lost Aviator Coffee Company. Portrait de deux pilotes en mode pause devenus torréfacteurs.
Ils sont tous les deux pilotes. Adam, commandant d’un Airbus 330 et Steve d’un Airbus 321. Depuis avril, ils sont en arrêt de travail. Mais ça ne les aura pas empêché de mettre à profit ce temps d’arrêt pour réaliser un rêve qui sommeillait en eux : devenir torréfacteur de café.
Ensemble, inspirés par cette aviation perdue des années 30 et d’aujourd’hui, LOST AVIATOR COFFEE COMPANY est né. Portrait de deux pilotes torréfacteurs qui se sont réinventés.
Pourquoi désiriez-vous devenir pilote?
ADAM : Depuis tout jeune, je savais que je voulais devenir pilote. J’ai toujours été fasciné par les avions et j’aime voyager. Piloter demande de connaître un ensemble de champs différents comme la physique, la météorologie, la mécanique et même la psychologie.
Et puis, piloter physiquement un avion est l’une des choses les plus amusantes que je connaisse !
Je vois le monde, je travaille avec des gens dynamiques et intéressants, je fais ce que j’aime tout en étant payé. Rien ne pouvait être mieux.
STEVE : J’ai toujours aimé les machines et la vitesse depuis que je suis enfant. Mon grand-père était pilote de bombardier pendant la Seconde Guerre Mondiale et je voulais être comme lui en grandissant. Quand j’avais 6 ans, mon père m’a emmené faire un vol à l’aérodrome local. Je suis accroc depuis.
Qu’aimiez-vous le plus de votre métier?
ADAM : Rapidement ? Les avions, les gens et les endroits que je visitais.
Certains de mes moments préférés au travail étaient lorsque nous avions des imprévus et que nos compétences étaient mises au défi. Cela exigeait la meilleure performance de toute l’équipe.
STEVE : J’aime le fait qu’il n’y ait pas deux vols identiques et le défi de toujours apprendre. En tant que pilotes, nous n’arrêtons jamais de lire, d’étudier et d’apprendre de nouvelles choses.
Cela nous permet de rester alertes et rend le travail toujours intéressant. J’aime aussi voyager et regarder le monde défiler à 40 000 pieds.
J’adore regarder les aurores boréales danser autour de mon avion alors que nous survolons l’Arctique. J’aime aussi toutes les personnes intéressantes avec lesquelles je travaille.
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Quelles destinations aimiez-vous le plus faire escale et pourquoi?
ADAM : J’adore la variété des destinations et j’aurais du mal à choisir une favorite. Athènes, Paris, Rome et n’importe où au Portugal feraient partie de mon TOP 10. J’ai aussi adoré la Guadeloupe lorsque nous avions des vols là-bas.
STEVE : Je suis Italien donc l’Italie est ma préférée. Mais j’ai toujours aimé explorer de nouveaux endroits et de nouvelles cultures.
L’an dernier, j’ai pris l’avion pour Venise, ce qui était assez spécial car ma famille vient de Treviso, juste au nord de Venise. Ils sont donc venus me rencontrer et nous avons eu un merveilleux dîner dans leur ferme. Il y a très peu d’emplois qui vous offrent un luxe spécial comme celui-là.
Comment LOST AVIATOR COFFEE COMPANY est né et d’où vient votre inspiration pour ce nom si aguicheur? (Les aviateurs perdus)
ADAM : Ma femme et moi avons acheté en février 2020 une boulangerie appelée With the Grain et en avons pris possession en avril 2020. C’était une période effrayante ! Pendant cette période, je rendais souvent visite à Steve, qui réfléchissait à ce qu’il allait faire après avoir perdu son emploi.
STEVE: Le licenciement qui a suivi la pandémie a été un changement dramatique pour nous tous. Adam a dû apprendre à gérer une boulangerie pour soutenir sa femme au milieu d’une pandémie et je les ai aidés un peu. J’ai dû réévaluer ma vie car il y a beaucoup d’incertitude, et la perte d’un emploi sans possibilité d’en trouver un autre dans le même domaine est assez difficile.
ADAM : Un soir, après quelques whiskys, j’ai proposé de créer une entreprise. Après encore plus de whiskys et un bon remue-méninge, nous avons eu l’idée de torréfier le café.
STEVE : Le nom « Lost Aviator » était dans ma tête depuis un certain temps. Il s’agit davantage d’un hommage à l’ère romantique de l’aviation où les pilotes naviguaient avec les étoiles, bien qu’il s’agisse également d’une référence indirecte sur la situation actuelle.
Un pilote sans avion peut se sentir perdu. D’ailleurs, nous avons mis un peu de symbolique dans notre logo : l’avion qui s’éloigne de l’étoile brillante… (inspiré du logo d’Air Transat)
Qu’est-ce que la pandémie vous aura appris?
ADAM : Nous avons tous souffert et pleuré nos vies antérieures, mais j’ai appris de grandes choses. J’ai acquis des compétences pour créer une entreprise à partir de rien et j’ai aussi appris que les relations sont importantes.
STEVE : Cela m’a appris beaucoup de choses. La vie peut être inconstante et même dans les moments les plus incertains et plus sombres, vous pouvez trouver quelque chose de significatif. Je ne peux pas penser à un autre moment de ma vie où j’aurai eu le temps et l’énergie de démarrer une entreprise et de devenir entrepreneur. Cela a libéré un côté créatif en moi que je ne savais pas avoir.
Que souhaitez-vous pour le futur?
ADAM & STEVE : Nous espérons qu’une fois la pandémie terminée, notre mode de vie reviendra et que nous recommencerons à piloter des avions à travers le monde. En attendant, une chose est certaine, nous avons une entreprise à développer. Dans le futur, nous serons donc propriétaires d’une entreprise et pilotes professionnels.
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